Alors que certaines définitions du mot pornographie en donnent pour synonyme le mot grossièreté. J'aimerais aller à l'inverse de cette tendance. Cet essai cinématographique veut célébrer la puissance du désir. Mon intention est d'aborder la sexualité dans un rapport ludique de plaisir et de douceur.

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* Le jeu

Ainsi le ton sera léger, pouvant susciter le sourire. C’est à travers l’angle du jeu que j'ai envie d’aborder le sexe. Le sexe est une affaire de jeu/je. Il s’agit de cacher, dévoiler, de jouer au loup, de s’échapper pour se faire attraper…C’est le jeu de la séduction. 

 

* La liberté

C'est ce que nous permettent le dessin et l'animation. Vastes champs d'exploration. Avec ces médias, tout devient possible. 

Ils me permettent de créer une poétique de la pornographie. Notamment en travaillant sur plusieurs couches, avec des matières, des textures et des surfaces multiples. L'aspect de la texture papier n'est pas sans rappeler celle de la peau ; l'explosion de la « tâche d'encre » les sécrétions, l'inattendu, l'informe…

 

Et c'est grâce à l'utilisation de différentes techniques d’animation (traditionnelle et d'interpolation) que nous entremêlons univers graphiques, couleurs, textures...L'intention étant de les faire dialoguer, se répondre, se répandre pour se fondre l'une dans l'autre, tel l'acte d'amour.

 

J'aimerais également travailler une approche suggestive du trait et des couleurs. Les dessins que nous allons utiliser, bien qu'ayant un caractère assez figuratif, ne disent pas tout, ne montrent pas tout mais laissent l'espace à l'interprétation, à l'imagination du « regardeur ».

Je ne tends pas à une volonté de réalisme mais plutôt à sa transposition, au déploiement d'un rêve, lieu de tous les (im)possibles. C'est également pour cette raison que j'attache une grande importance à la finesse, à la délicatesse et à l'imprécision, au vivant du trait, à son organicité.

 

* L’imagination

Je désire que ce film soit une célébration de la chair, une percée vers l'intérieur, l'intime. Une multitude d'univers surréalistes qui repoussent les limites de l'imaginaire. Le spectateur est invité à se laisser glisser dangereusement dans ce monde sexuel, ou graphisme et érotisme ne font qu’un.

 

*L’invitation

Dans le noir un œil s'ouvre maintenant. L'invitation au contact. Puis l'oeil change de forme, passe de la position horizontale à verticale et devient une fente. Cette fente c'est le sexe de notre personnage féminin par lequel elle va se raconter, en nous emmenant dans son royaume caché de la sexualité et du plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Délicatement, « Elle » nous invite à réveiller le voyeur qui sommeille en chacun de nous. C'est à une sorte de libération que nous invitons le spectateur.